Mirage
Solo show 19/11/2021 > 18/12/2021
Strouk Gallery - Paris (France)
Mirage - 2021. exhition view
photo by Romain Darnaud
ENG. (...)There is often confusion in the tension between these two terms, which is a matter of semantic drift. On the one hand the image in its medieval meaning (imago) would induce a part of abstraction and would rise from the symbol, on the other the representation would dwell on appearances and refer to a «naturalist» mimesis. Between these two conceptions, a pendulum on which the arts oscillate, one day to the right one day to the left, between avant-garde and academicism.
At first sight, Valentin van der Meulen’s work can refer to a mimetic search, it is not. Truly, it focuses on the representation, in the first sense of the term, that is, a “presentification”: the incarnation of an image made present – and therefore sensitive – by plastic intervention, and passed through the filter of memory. Once in shape, it is entrusted to others and passes from memory to memory: it is alive!
These considerations are of a great banality and could be used to define any work of art, of any form, but to recall them here is anything but insignificant as they support Valentin van der Meulen’s work, are the intimate and deep base. Indeed, once his drawings are made, the artist endeavors to alter them, in various ways, between erasure, recovery and repetition, so much so that he blurs the subject: the performative action leaves indelible traces, as much evidence that the image was digested before being spit out, that what we see is in fact the memory of an image, which itself became an image that in us will become memory again. (...)
Grégoire Prangé
Entre Lille et Paris
October 2021
Curator
To read Grégoire Prangé’s full text, Click here
FRA. (...) Il y a bien souvent dans la tension entre ces deux termes une confusion qui relève de la dérive sémantique. D’un côté l’image dans son acception médiévale (imago) induirait une part d’abstraction et relèverait du symbole, de l’autre la représentation s’attarderait sur les apparences et renverrait à une mimésis « naturaliste ». Entre ces deux conceptions un balancier sur lequel oscillent les arts, un jour à droite un jour à gauche, entre avant-garde et académisme.
À première vue, les œuvres de Valentin van der Meulen peuvent renvoyer à une recherche mimétique, il n’en est rien. Véritablement, il s’attache à la représentation, dans le sens premier du terme, c’est à dire une « présentification » : l’incarnation d’une image rendue présente – et donc sensible – par intervention plastique, et passée au filtre de la mémoire. Une fois mise en forme, elle est confiée aux autres et passe ainsi de mémoire en mémoire : elle est vivante !
Ces considérations sont d’une grande banalité et pourraient servir à définir n’importe quelle œuvre d’art, de n’importe quelle forme, mais les rappeler ici est tout sauf anodin tant elles soutiennent de travail de Valentin van der Meulen, en sont le socle intime et profond. En effet, une fois ses dessins réalisés, l’artiste s’attache à les altérer, de diverses manières, entre effacement, recouvrement et répétition, si bien qu’il en brouille le sujet : l’action performative laisse des traces indélébiles, autant de preuves que l’image a été digérée avant d’être recrachée, que ce que nous voyons est en fait la mémoire d’une image, elle-même devenue image qui en nous redeviendra mémoire. (...)
Grégoire Prangé
Entre Lille et Paris
Octobre 2021
Commissaire d’exposition
Pour lire le texte complet de Grégoire Prangé, Cliquez ici
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
Giulia - 2021. Charcoal and black stone on paper, glued on wood, mounted on canvas.
195 x 550 cm (195 x 130 cm each)
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
Cindy - 2021. Charcoal and black stone on paper, glued on wood, mounted on canvas.
195 x 130 cm
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
At first sight, Valentin van der Meulen’s work can refer to a mimetic search, it is not. Truly, it focuses on the representation, in the first sense of the term, that is, a “presentification”: the incarnation of an image made present – and therefore sensitive – by plastic intervention, and passed through the filter of memory. Once in shape, it is entrusted to others and passes from memory to memory: it is alive!
These considerations are of a great banality and could be used to define any work of art, of any form, but to recall them here is anything but insignificant as they support Valentin van der Meulen’s work, are the intimate and deep base. Indeed, once his drawings are made, the artist endeavors to alter them, in various ways, between erasure, recovery and repetition, so much so that he blurs the subject: the performative action leaves indelible traces, as much evidence that the image was digested before being spit out, that what we see is in fact the memory of an image, which itself became an image that in us will become memory again. (...)
Grégoire Prangé
Entre Lille et Paris
October 2021
Curator
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FRA. (...) Il y a bien souvent dans la tension entre ces deux termes une confusion qui relève de la dérive sémantique. D’un côté l’image dans son acception médiévale (imago) induirait une part d’abstraction et relèverait du symbole, de l’autre la représentation s’attarderait sur les apparences et renverrait à une mimésis « naturaliste ». Entre ces deux conceptions un balancier sur lequel oscillent les arts, un jour à droite un jour à gauche, entre avant-garde et académisme.
À première vue, les œuvres de Valentin van der Meulen peuvent renvoyer à une recherche mimétique, il n’en est rien. Véritablement, il s’attache à la représentation, dans le sens premier du terme, c’est à dire une « présentification » : l’incarnation d’une image rendue présente – et donc sensible – par intervention plastique, et passée au filtre de la mémoire. Une fois mise en forme, elle est confiée aux autres et passe ainsi de mémoire en mémoire : elle est vivante !
Ces considérations sont d’une grande banalité et pourraient servir à définir n’importe quelle œuvre d’art, de n’importe quelle forme, mais les rappeler ici est tout sauf anodin tant elles soutiennent de travail de Valentin van der Meulen, en sont le socle intime et profond. En effet, une fois ses dessins réalisés, l’artiste s’attache à les altérer, de diverses manières, entre effacement, recouvrement et répétition, si bien qu’il en brouille le sujet : l’action performative laisse des traces indélébiles, autant de preuves que l’image a été digérée avant d’être recrachée, que ce que nous voyons est en fait la mémoire d’une image, elle-même devenue image qui en nous redeviendra mémoire. (...)
Grégoire Prangé
Entre Lille et Paris
Octobre 2021
Commissaire d’exposition
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photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
Giulia - 2021. Charcoal and black stone on paper, glued on wood, mounted on canvas.
195 x 550 cm (195 x 130 cm each)
photo by Romain Darnaud
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Cindy - 2021. Charcoal and black stone on paper, glued on wood, mounted on canvas.
195 x 130 cm
photo by Romain Darnaud
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Affiché(es) 14 - 2021. Charcoal, black stone and color paper on paper, glued on wood, mounted on canvas.
260 x 130 cm
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
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photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
photo by Romain Darnaud
Mirage - 2021. Charcoal, black stone, blotting paper, ink, wood, lights and infusion bags.
Various dimensions
photo by Romain Darnaud
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© Copyright Valentin van der Meulen